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Pressing

Pressing #5 : Les hommes de l'ombre


Le 18/02

Retour sur l'événement de la semaine et son traitement dans la presse. Pressing de la semaine du 13 au 18 février.

Ce mois-ci, Les Hommes de l'ombre, la fiction politico-communiquante de France 2 a cartonné, en mettant à jour (et en forçant légèrement le trait) le pouvoir des communicants, ces hommes que personne ne connaît mais qui tirent pourtant toutes les ficelles. Preuve que les coulisses de la politique fascinent toujours. A moins que ce ne soit Bruno Wolkowitch. Toujours est-il que France 2 avait vendu le concept avec cette image : 

Classique. Le pouvoir en premier plan, l'éminence grise, les intrigants, voire les conspirateurs, en arrière-plan. Alors que Nicolas Sarkozy s'est déclaré un mercredi soir, laissant peu de temps aux hebdos (qui paraissent le jeudi) pour couvrir l'événement – ou le non-événement, c'est selon –, ces derniers se sont rabattus sur des sujets-bilans : des portraits, des coulisses. Mais sans pouvoir s'attaquer frontalement à Nicolas Sarkozy. Déjà, la semaine dernière, Le Point avait titré « Opération Marine Le Pen » en illustrant l'article d'une photo de Nicolas Sarkozy au premier plan et de Claude Guéant au second.

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Cette semaine, le concept s'est encore et toujours décliné. On commence gentiment : VSD se demande si Sarkozy « a vraiment rompu avec le bling bling », et revient sur les grands faits d'armes du président, parmi lesquels l'organisation de la rencontre de Jean-Marie Bigard avec le Pape. Au premier plan, l'humoriste a les larmes aux yeux. Mais les responsables de l'émotion sont les deux flous derrière. 

Ca commence à frapper un peu plus fort avec Le Point. La semaine dernière, Eric Woerth a été mis en examen. Deux fois. Et notamment pour « recel de financement illicite de parti politique » dans l'affaire Bettencourt, alors que l'ex-ministre était trésorier de l'UMP lors de la campagne de 2007. Sur la photo, Woerth a l'air bien embêté, mais l'hebdo – à l'instar des juges apparemment – vise le président. Il n'est pas nommé. Il apparaît flou. Toujours du flou. Et on sait bien, grâce à la grand-mère de Martine Aubry – qui est en passe de devenir la plus fine analyste politique de cette campagne  –, que « quand il y a du flou, il y a un loup ».

Un loup-gourou ? A la une du Nouvel Obs, Patrick Buisson – dont Libération ne manque jamais de rappeler le passé chez Minute – inquiète. C'est l'homme en noir, il peut apparaître et disparaître à tout moment. Son influence surgit au détour d'une interview au Figaro Magazine, ou au contraire se planque sur le plateau de TF1. Insaisissable homme de l'ombre.

PS : sinon, la grande nouvelle de cette semaine, c’était la braguette ouverte de François Hollande dans Le Parisien. D’accord.

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